Le constat des scientifiques est unanime : l’atmosphère de notre planète se réchauffe à cause des émissions de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine.
La 21ème conférence des Parties, qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre dernier sur le site Paris-Le Bourget, avait pour but d’apporter une réponse à l’échelle internationale à ce phénomène, qui met en péril l’avenir de la présence humaine dans certains endroits de la planète.
Retour en arrière :
En préparation de la COP21, les Parties (196 pays au total) ont été invitées à envoyer leur « contribution nationale » durant l’année 2015.
Dans cette perspective, l’Union Européenne s’était engagée, dès le début 2015, à réduire d’ici 2030 de 40% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
A la veille des négociations, tous les pays développés ainsi que les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) couvrant plus de 90% des émissions mondiales, avaient effectivement déposé leur contribution.
Après 2 semaines de négociations, le Président de la COP21, Laurent Fabius a salué la participation des Parties, qui ont réussi à adopter un texte sous forme d’un accord « universel, durable et juridiquement contraignant », dans le but de lutter contre les changements climatiques.
Que retenir de la COP21 ?
En résumé, l’accord prévoit un rééquilibrage des financements pour faire face aux effets du dérèglement climatique et à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.
Un des objectifs principaux est d’atteindre la neutralité climatique, c’est-à-dire l’équilibre entre les émissions de CO2 et leur absorption par des puits de carbone, tels que les océans et les forêts.
Cet objectif implique l’abandon progressif des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), le développement des énergies renouvelables ou encore la protection accrue des forêts.
En effet, l’article 55 reconnait le rôle crucial des puits de carbone forestiers et met en avant le cadre volontaire de lutte contre la déforestation dans les pays en développement, en incitant tous les pays à une gestion durable des forêts.
Aussi, l’objectif de maintenir le seuil d’augmentation de la température au-dessous de 2°C a été confirmé. L’accord se fixe même, pour la première fois, de tendre vers une augmentation limitée à 1,5°C, afin de permettre la sauvegarde des Etats insulaires les plus menacés par la montée des eaux.
Enfin, pour entrer en vigueur en 2020, l’accord devra être ratifié, accepté ou approuvé par au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Quels sont les moyens à disposition des Etats pour limiter l’augmentation des températures ?
- l’accord reconnaît que 100 milliards de dollars (en prêts et en dons) devront être mobilisés par les pays du Nord chaque année d’ici à 2020. Cette somme devra financer des projets permettant aux pays du Sud de s’adapter aux changements climatiques (montée des eaux, sécheresse, etc.) ou de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre.
Quel sont les moyens de contrôle ?
Cet accord se veut « dynamique » et sera renforcé « dans le temps » avec :
- dès 2018, un 1er rendez-vous pour faire le point sur l’avancement des objectifs pris en 2015 ;
- à partir de 2023, des rendez-vous tous les 5 ans pour la publication de nouvelles contributions ;
- d’ici 2025, un « nouvel objectif chiffré collectif » d’aide financière devra être présenté.
Tous les pays ont-ils la même responsabilité dans le réchauffement climatique ?
En matière de transparence, un système permettant le suivi des engagements a été également institué afin de suivre les efforts de chacun.
Un des grands principes de la négociation climatique est de reconnaître que face au changement climatique, les pays ont une responsabilité partagée mais différenciée, en fonction notamment de leur niveau de richesse : par exemple, les pays développés devront réduire plus rapidement leurs émissions de CO2, tandis que les pays en développement disposeront d’un peu plus de temps pour ne pas entraver leur croissance.